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Publié le 31 juillet 2018 | Mis à jour le 14 décembre 2018

ERMIT

Rétrovirus endogènes et immunité

Co-porteurs : Marie Fablet (LBBE) et Maxime Ratinier (ENS).

Les rétrovirus endogènes (ERV) sont des séquences virales intégrées dans le génome de l’hôte qui sont des restes d’infections anciennes. Cette intégration génomique peut aboutir à des mutations délétères. La sélection naturelle a favorisé la mise en place de mécanismes de contrôle permettant de contourner leur impact négatif. En particulier, les petits ARN interférents de la classe piRNA (PIWI interacting small interfering RNAs) sont impliqués dans la répression des ERV. Ces voies de contrôle des ERV agissent comme des mécanismes immunitaires au niveau génomique. De plus, de telles voies d’interférence de l’ARN ont aussi été décrites pendant la réponse antivirale de l’hôte et sembleraient interagir avec les voies contrôlant les ERV. Par exemple, dans les moustiques infectés expérimentalement par le virus de la Dengue, des piRNA dérivés du virus sont produits pendant l’infection et participent à l’immunité anti-virale de l’hôte.
L’objectif principal du projet ERMIT est d’étudier l’interaction entre les réponses immunitaires de l’hôte aux infections par arbovirus et les mécanismes de contrôle génomique des ERV, les deux étant médiés par l’interférence ARN (piRNA et/ou siRNA) dans les insectes.
Plus spécifiquement, le modèle animal choisi pour cette étude est la drosophile dont plusieurs souches aux contenus en ERV définis et différents seront infectées par l’arbovirus Toscana. Ce virus habituellement transmis par les mouches des sables est un pathogène humain qui s’attaque en particulier au système nerveux central, provoquant dans 30% des cas une méningite aigüe, une méningoencéphalite ou une encéphalite.
L’identification des facteurs qui modulent/déterminent la réponse de l’insecte aux infections virales est cruciale pour faciliter et envisager la conception de nouvelles stratégies et traitements pour lutter ou prévenir les infections virales et leurs maladies associées. Le projet ERMIT devrait donner lieu à des résultats exploitables pour le contrôle des maladies infectieuses à arbovirus.

Co-porteurs : Marie Fablet, équipe "Eléments transposables, Evolution, Populations" du LBBE et EMaxime Ratinier, équipe "Infections virales et pathologies comparées" de l'ENS.
Durée du projet : 3 ans
Financement :
bourse de de thèse et coûts de fonctionnement
Doctorante : Marlène Roy