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Communiqué de presse Ecofect - 12 Juillet 2019

Le 12 juillet 2019

Le projet de recherche hospitalo-universitaire « idBIORIV » porté par François Vandenesch et Jérôme Lemoine, et coordonné par les Hospices Civils de Lyon, vient de décrocher un financement de 5,7 millions d’euros de l’ANR.

Le projet IdBIORIV, conduit par le professeur Vandenesch du CIRI (Inserm U1111, ENS Lyon, CNRS UMR5308, UCBL) et le professeur Jérôme Lemoine de l’ISA (CNRS UMR 5280, UCBL) et coordonné par les Hospices Civils de Lyon, développera de nouveaux outils de diagnostic ultrarapides dans les infections bactériennes. L’objectif est de détecter en moins d’une heure les résistances et la virulence des bactéries, ce qui apportera un gain de chance considérable. Il a été doté de 5,7 millions d’euros.

 

De nouveaux outils de diagnostic et une prise en charge améliorée des patients, c’est l’objectif des trois projets de recherche hospitalo-universitaires (RHU) lyonnais financés par l’Agence Nationale de la Recherche, sur un total de 15 au niveau national.

Portés par des chercheurs-praticiens hospitaliers (PU-PH), les trois projets lyonnais (IdBIORIV, BETPSY, and DEPGYN) qui viennent d’être financés seront conduits en association avec les Hospices Civils de Lyon et le Centre Léon-Bérard.

Zoom sur le projet RHU « idBIORIV »

Les infections bactériémiques sont responsables chaque année de centaines de milliers de décès dans le monde. Le délai pour l’identification et l’antibiogramme du ou des agents pathogènes responsables des bactériémies a une incidence directe sur le retard dans l'administration d'un traitement antimicrobien approprié et, par conséquent, sur l’évolution clinique des patients. La spectrométrie de masse MALDI-TOF a clairement révolutionné l'identification microbienne de routine dans la procédure standard du parcours de soin en réduisant considérablement le délai de l'étape d'identification. Il n'y a en revanche pas de consensus sur les outils de caractérisation rapide (moins d'une heure) de la résistance aux antibiotiques, principalement en raison soit de la capacité de multiplexage réduite et du coût des tests fondés sur la biologie moléculaire, soit du manque d’exactitude des résultats de l'analyse. Ces contraintes expliquent pourquoi le choix définitif de l'antibiothérapie repose encore largement sur les tests de sensibilité aux antibiotiques par diffusion en milieu gélosé et par microdilution en milieu liquide.

Le projet IdBIORIV vise à surmonter cette limitation grâce à une technologie innovante basée sur la spectrométrie de masse ciblée, permettant à la fois l'identification du pathogène et la caractérisation exhaustive de son profil de résistance aux antibiotiques, et ce directement à partir d'un échantillon d'hémoculture positive, avec un délai de rendu du résultat inférieur à une heure. Le projet s'appuie sur de fortes compétences complémentaires, tant scientifiques que dans le domaine de l'innovation, entre les Hospices Civils de Lyon/Centre International de Recherche en Infectiologie (diagnostic et épidémiologie des infections, cohortes cliniques, économie de la santé), l'Université de Lyon/Institut des Sciences Analytiques (développement analytique innovant) et la société Sciex, un leader du domaine de la spectrométrie de masse proposant des systèmes pour le diagnostic in vitro.

L'impact de la technologie IdBIORIV sur la santé des patients affectés par un épisode bactériémique devrait être supérieur, ou au moins aussi bénéfique que les tests actuels de diagnostic moléculaire rapide ayant déjà montré une diminution significative du risque de mortalité dans de récentes méta-analyses, mais à un coût considérablement réduit pour l'hôpital.
 

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