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Communiqué de presse Ecofect - 20 mai 2020

Le 20 mai 2020

Nouvelle publication d'une étude collaborative d'Ecofect - Les infections virales modifient l'activité des éléments transposables chez la drosophile


Les éléments transposables sont des parasites des génomes, qui ont la propriété de se déplacer et de se multiplier le long des chromosomes. Ils sont présents chez tous les organismes et occupent notamment la moitié du génome humain. Lorsqu’ils transposent, ils sont à l’origine de mutations, qui peuvent être délétères, mais aussi source d’innovations génétiques. L’activité des éléments transposables n’est pas constante au cours du temps, et s’il est connu que certains facteurs comme les stress peuvent déclencher la transposition, la compréhension de la dynamique de ces séquences dans les génomes n’est encore que partielle.

L’étude développée par des chercheur.seuse.s de l’Université Claude Bernard Lyon 1 et de l’École Pratique des Hautes Études au sein du Laboratoire de Biométrie Biologie Évolutive et du laboratoire Infections Virales et Pathologie Comparée, soutenue financièrement par le LabEx Ecofect dans le cadre du projet ERMIT, a mis en évidence que les infections virales sont un nouveau facteur à l’origine de la modulation de l’activité des éléments transposables. En effet, en utilisant différentes lignées de drosophile infectées par l’arbovirus Sindbis, il apparaît que la quantité de transcrits d’éléments transposables, intermédiaires indispensables à la transposition, varie à la hausse ou à la baisse suite à l’infection virale. Ces modulations font intervenir les voies d’interférence ARN, sollicitées notamment dans la réponse anti-virale des drosophiles.

Ces résultats suggèrent donc que les infections virales, en impactant l’activité des éléments transposables, pourraient jouer un rôle sur la modulation de la vitesse d’évolution des génomes.
 

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Référence de l’article :
Viral infection impacts transposable element transcript amounts in Drosophila
Marlène Roy, Barbara Viginier, Édouard Saint-Michel, Frédérick Arnaud, Maxime Ratinier, and Marie Fablet
PNAS first published May 20, 2020 | PDF