Communiqué | Recherche

Communiqué de presse Ecofect - 10 mars 2020

Le 10 mars 2020

Le 10 mars dernier étaient publiés dans eClinicalMedecine les résultats de l’étude VMMTSS financée par le LabEx Ecofect, sur l’impact du microbiote vaginal sur le développement du syndrome de choc toxique staphylococcique d’origine menstruelle (à découvrir ici) menée par Gérard Lina et Claire Prigent-Combaret.

Le syndrome du choc toxique est une infection rare (10 cas/an en France), liée à la présence d’une bactérie, Staphylococcus aureus ou staphylocoque doré, dans le microbiote vaginal de certaines femmes, qui produit une toxine, TSST-1. Cependant, la présence seule de cette toxine n’explique pas l’apparition de ce syndrome. Elle nécessite l’absence d’anticorps protecteur contre la TSST-1 et le port de dispositifs intravaginaux durant les menstruations (tampon et coupe menstruelle) mais dans des conditions inadaptées.

L’étude développée par des chercheurs de l’Inserm, du CNRS, des Hospices Civils de Lyon, de l’Université Claude Bernard Lyon 1 et de l’ENS Lyon au sein du Centre International de Recherche en Infectiologie et du Centre National de Référence des staphylocoques, soutenue financièrement par le LabEx Ecofect dans le cadre du projet VMMTSS, a, en effet, mis en évidence que le risque de syndrome de choc toxique est multiplié :

  • Par deux lorsque le port de tampon dépasse une durée de six heures ;
  • Par trois quand le tampon est porté toute la nuit (la durée d’usage pouvant alors atteindre huit heures ou plus).

Cette étude menée auprès de 180 femmes, publiée dans eClinicalMedecine le 10 mars 2020, devra faire l’objet de confirmation auprès d’une population plus large et demande à être complétée par des analyses de toxicité qui seraient les seules à pouvoir prouver un lien de cause à effet.
En attendant, les chercheurs préconisent donc de sensibiliser davantage les jeunes femmes aux causes et facteurs de risque responsables de cette pathologie et aux bonnes pratiques quant à l’utilisation de protections intravaginales notamment en limitant leur port à 6h.

Accès au communiqué de presse Inserm

Référence de l'article:

Association of characteristics of tampon use with menstrual toxic shock syndrome in France
Amaury Billon, Marie-Paule Gustin, Anne Tristan, Thomas Bénet, Julien Berthiller, Claude Alexandre Gustave, Philippe Vanhems, Gérard Lina (2020).
EClinicalMedicine – publié le 10 mars 2020 | PDF